2 Elégies
Beschrijving
Associer sur une même partition Wagner et Debussy s'avère assez réjouissant quand on connaît l'antagonisme entre musique française et musique allemande au début du XXe siècle (cf. les propos de Debussy dans son «Monsieur Croche»). Mais au-delà de ce petit pied-de-nez historique, c'est le format condensé et le caractère très intime - empreint d'une immense mélancolie, presque testamentaire - qui rend ces deux œuvres en quelque sorte «cousines». L'Élégie de Debussy fait partie de ses dernières compositions (1915) et l'on sait que Wagner, la veille de sa mort, répétait à l'envi ces quelques mesures d'ébauche pour l'un de ses opéras. Notes concernant les arrangements :
- Élégie de Debussy
La pièce est étrange; elle se développe telle une broderie quasi continue dans les registres medium et grave. Certains passages sont assez complexes et l'on peut, pour fluidifier la ligne mélodique, supprimer les notes figurant entre parenthèses. - Élégie de Wagner
J'ai souhaité rester au plus près de la tonalité originale (la- majeur) et il m'a fallu pour cela utiliser une scordature inusitée : la 5e corde en ré#. Il y a deux façons de jouer cette œuvre au tempo très lent : en essayant de garder les accords pendant 4 temps (faisable avec des extensions parfois délicates) ou en lâchant sur le 3e temps (utiliser alors au maximum les possibilités de résonance de l'instrument).